Fred Vargas- L'Armée Furieuse

Publié le par rosalinde

Fred Vargas – L’Armée Furieuse –  427 pages –Edition Viviane Hamy – 19,5 eu

 

Monsieur Rosalinde m’a offert le dernier polar de Fred Vargas. Monsieur Rosalinde est plein d’attention gentille. Car…

Car j’aime les polars

Car j’aime Fred Vargas, son humour, sa poésie…et ses intrigues

Car

Car… Car l’Armée Furieuse, c’est la Mesnie Hellequin. La troupe du Seigneur Hellequin ( = le Diable ) et de ses acolytes, les diablotins, qui, les soirs d’orage,  ravissent dans un vacarme de tempête et de tonnerre, les  âmes noires Tous ceux qui sont saisis  par l’Armée sont des crapules, des âmes noires, des exploiteurs, des juges indignes ou des assassins. Et leur forfait n’est généralement pas connu de leurs contemporains. Impuni. C’est pourquoi l’Armée se charge d’eux… , nous dit le cultivé et savant commissaire Danglard.      Une vieille légende , nous dit-il aussi   qui passe à travers toute l’Europe du Nord. Dans les pays scandinaves, dans les Flandres, puis elle traverse tout le nord de la France et de l’Angleterre  ( Si vous voulez en savoir plus sur cette légende, cfwww.cosmovisions.com/$Hellequin.htm).

     Vieille légende que ma grand-mère  vosgienne me contait aussi dans ma petite enfance. A   cette différence près qu’elle évoquait non « le Hellequin », mais « le Hennequin » ( nuance locale !) …Donc… souvenirs …souvenirs . …Merci Monsieur Rosalinde !

Cette légende Fred Vargas l’a « tricotée » dans un polar comme toujours plein d’humour et de poésie et aux intrigues nombreuses et enchevêtrées. Un polar qui prend ici la saveur du terroir, de ces campagnes « profondes » ( « arriérées » ? ) encore pleines d’un autrefois de légendes et de superstitions. Campagnes où le châtelain est encore tout puissant. Où se taire est la règle. Où les crimes ( sordides ) restent secrets et impunis…

Mais bien sûr L’Armée Furieuse est aussi un livre à la gloire du « célèbre » commissaire Adamsberg . Adamsberg et ses « déroutantes » et « originales » méthodes….

  Quelque chose avait traversé son esprit comme un trait d’arbalète, si vite qu’il n’avait pas été capable de le saisir. Mais qui avait suffit à le pétrifier …et l’image invisible qui avait passé avait drainé le champ aqueux de son cerveau, entraîné dans son sillage d’autres figures imperceptibles qui s’étaient accrochées les unes aux autres comme des aimants en chaîne…Il n’y avait pas de méthode pour parvenir à dégager cette perle du monceau informe que lui présentaient ses pensées. Il savait seulement qu’il lui fallait faire vite…Parfois il l’avait attrapée en demeurant totalement immobile, attendant que la fluette image remonte en vacillant à la surface, parfois marchant, remuant le désordre de ses souvenirs, parfois en dormant laissant agir les lois de la pesanteur….Il ne voulait pas faire de bruit craignant que parler à voix haute ne perturbe les particules de ses pensées en train de se souder maladroitement. 

Tout n’est-il pas dit ? ….Le cerveau d’Adamsberg est sous la main experte de l’archéozoologue Fred Vargas, mis à nu…Le charme n’a plus qu’à opérer…Et, foi de Rosalinde,  il opère !

 

Publié dans Romans policiers

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article